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Textes des chansons de l'album

SAUVAGE

Auteur : Jack SIMARD

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J'ai faim

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J’AI FAIM

 

J’ai faim à m’en tordre

De rage et de douleur

J’ai faim à tout mordre

À tout mordre en plein cœur

Puisque le sort m’accable

Je vais remonter mes manches

Je vais me mettre à table

J’ai du pain sur la planche

 

J’ai la faim des grands jours

Celle de ceux qui n’ont rien

J’ai l’appétit d’un saint

Qu’on a privé d’amour

L’appétit d’un bagnard

Au sortir des corvées

L’appétit d’un crevard

À la veille de crever

 

J’ai faim

À m’en bouffer les doigts

Si tu savais à quel point

Je peux encore crois-moi

Je serai Gargantua

Jusqu’au bout de la fin

Je veux bouffer mon combat

Qu’on m’en laisse le droit

Jusqu’au bout du festin

 

J’ai la faim de revanche

Béante et viscérale

De mordre en chaque tranche

De ma vie jusqu’à la moelle

J’ai les instincts sauvages

Et le désir vorace

Je suis un lion en cage

Qui ne tient plus en place

 

J’ai les crocs de m’en mettre

Plein le cœur et la panse

Et puis plein les mirettes

Pour combler mes silences

Apaiser mes aigreurs

Mes nœuds dans l’estomac

Croquer les plus belles heures

De mon dernier combat

 

REFRAIN

 

J’ai la faim d’un loup

Qui vient crier famine

J’ai l’envie qui ravine

Au revers de mes joues

Mes petites dents pointues

Prêtes à sauter au cou

Prêtes à croquer toute crue

Ma vie par tous ses bouts

 

Et serrer mes mâchoires

De jeune chien enragé

Autour de mon histoire

Qui voudrait m’échapper

J’veux surtout pas partir

Avec la faim au ventre

Alors tant que ça rentre

Je voudrais me remplir

 

Jack Simard (Juin 2016)

Il me restera toi 

Présent sur l'album Du bruit pour Rien

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IL ME RESTERA TOI

 

Quand je serai devenu

Tout ce que je déteste

Qu’elle ne m’aimera plus

Et que je boufferai les restes

Quand je serai devenu

La pire des bêtes noires

Pauvre monstre reclus

Vilain petit canard

 

Quand j’me serai trop mouché

Dans leurs jolies dentelles

Et quand j’aurai craché

Dans les soupes les plus belles

Quand j’aurai noyé

A vouloir me défaire

Jusqu’à ma dignité

Mon égo dans la bière

 

Il me restera toi

Pour éponger mes yeux

Pour écouter ma voix

Et pour m’aimer un peu

 

Quand j’aurai retourné

Le fond de mes tiroirs

Quand j’aurai éclaté

Mes plus jolis miroirs

Quand j’aurai abusé

De toutes les gentillesses

Et envoyé bouler

Toutes vos politesses

 

Quand j’aurai saboté

De mes gueules d’enterrement

Les plus folles soirées

Les plus heureux moments

Quand j’aurai déçu

Mes amis et mes frères

Et quand j’aurai perdu

Même l’amour de ma mère

 

Il me restera toi

Pour éponger mes yeux

Pour écouter ma voix

Et pour m’aimer un peu

 

Quand j’aurai fait le tour

Des mes mille sarcasmes

Quand j’aurai coupé court

A tes grands fantasmes

Quand j’aurai saccagé

Nos plus beaux souvenirs

Et quand j’aurai pillé

Nos plus beaux devenirs

 

Quand j’aurai sans rancune

Ri de toutes les horreurs

Et sans pudeur aucune

Exhibé ma torpeur

Quand j’aurai comme un livre

Dégueulé mes secrets

Bouffé mon mal de vivre

A tous les râteliers

 

Il me restera toi

Pour éponger mes yeux

Pour écouter ma voix

Et pour m’aimer un peu

 

Quand j’aurai écrit

Mon ultime chanson

Poussé mon dernier cri

Soufflé mon dernier son

Quand j’aurai gavé

Les plus fidèles esgourdes

Qu’elles seront devenues sourdes

A mes vers enflammés

 

Quand je passerai mes armes

Là de l’autre côté

Ce s’ra toi le plus paumé

Du cortège des larmes

Quand je n’aurai plus rien

Que la peau sur mes os froids

Il me restera toi

Pour m’aimer comme un chien

 

Il me restera toi

Pour me fermer les yeux

Pour éteindre ma voix

Et pour m’aimer un peu

 

Jack Simard (été 2014)

Regarde-moi

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REGARDE-MOI

 

J’ai traversé des nuits entières

Avec cette boule dans le cou

À compter mes pas de travers

Avec l’obsession d’un fou

 

Et j’ai marché sans rien dire

La pluie me fouettant la figure

J’ai même renoncé au pire

Quand ça brûlait dans mes chaussures

 

J’ai avancé le cœur au vent

Avec mes cheveux poivre et sel

Couteau à beurre entre les dents

Pour taire la douleur qui m’appelle

 

Je me suis permis quelques entorses

Parce que j’y croyais plus que tout

Mais si ce soir je suis à bout

C’est que je t’aime de toutes mes forces

 

Regarde-moi

Avec mes yeux de merlan frit

Qui te supplient, qui te supplient

Regarde-moi

 

Je me fous de quoi j’ai l’air

Pourvu que tu tombes à la renverse

Dans ces deux gouffres de mystère

Pourvu que tes yeux me transpercent

 

Le garçon que j’ai construit

Là, tout autour de moi-même

Ce n’est pas le vrai, ce n'est pas celui

Qui donnerait sa vie pour qu’on l’aime

 

Ça fait trente ans que je camoufle

Celui qui meurt au fond de moi

Même si j’arrive à bout de souffle

L’important c’est d’être encore là

 

Alors fait pas celle qui ne veut pas voir

Ce qui dégueule de mes chansons

Fait pas celle qui ne veut pas savoir

Pourquoi je pleure sous ton balcon

 

Regarde-moi

Avec mes yeux de merlan frit

Qui te supplient, qui te supplient

Regarde-moi

 

Alors voilà mes grands pas gauches

Et mes allures de jeune rustre

Là où tu vois ma débauche

Je vois ma vie qui s’illustre

 

J’ai vendu mon âme, mon être

Au diable si je me vautre

Et je viens chanter sous tes fenêtres

Parce que je ne sais rien faire d’autre

 

Et ce soir je gratte à ta porte

Comme un malheureux épagneul

Pour gémir et faire en sorte

D’attirer tes feux sur ma gueule

 

Si j’ai taillé cette putain d’route

C’est pas pour faire mon baratin

C’est juste qu’une bonne fois pour toutes

J’veux qu’tu m’écoutes…… rien.

 

Regarde-moi

Les yeux du monde je les emmerde

Puisque je n’ai plus rien à perdre

Regarde-moi

 

Jack Simard (Septembre 2015)

Choisis

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CHOISIS

 

Alors à droite ou à gauche

La peste ou le choléra

Tes tourments se chevauchent

Dans l’embarras du choix

C’est la passion ou la raison

Le réel ou le rêve

C’est la lutte ou la trêve

Mais c’est ta décision

 

C’est mieux que rien ou pire que tout

C’est kif-kif bourricot

C’est la fin des haricots

Ou bien le tout pour le tout

C’est là que tout se joue

Ici que tout s’écrit

Ici que tout se cloue

C’est là que tout se plie

 

REFRAIN

 

Ce que tu veux mais choisis

J’te vois qui tergiverse

Derrière la grande averse

De tes yeux indécis

Et j’en peux plus crois-moi

De te les voir en nage

À faire le déballage

De tout ce qui ne va pas

 

Tu n’vas pas rester comme un couillon

À étayer des hypothèses

Laisser pourrir la situation

Ton petit cul entre deux chaises

Alors maintenant tu poses tes fesses

Soit d’un côté soit de l’autre

Je te pousse ou tu sautes

Tu la prends ou tu la laisses

 

REFRAIN

 

Alors oui je te mets au pied du mur

Et non je ne te donne pas le choix

Alors remballe ta désinvolture

Et sois un homme pour une fois

Alors maintenant tu te décides

Et tu respires un grand coup

Tu prends tes jambes à ton cou

Et tu te jettes dans le vide

 

Tu ne vas pas rester là éternellement

À peser les pour et les contre

Arrête de jouer la montre

Et de faire dans le sentiment

Qu’est-ce qui te retiens encore

Et qu’as-tu donc à perdre

Si cette n’est que toute cette merde

Que tu rumines encore et encore

 

REFRAIN

 

J’en peux plus d’entendre tes soliloques

De te voir traîner ton chagrin

De te voir chercher en vain

Un semblant d’électrochoc

Tu as atteint les limites

De tes indécisions

Tu ne peux plus ravaler l’poisson

Puisqu’il te ressort par les orbites

Il va falloir que tu le craches

Et que tu le cries au monde

Si tu n’veux pas dans la seconde

Qu’on te prenne pour un lâche

Alors maintenant qu’on est là

Debout sur le garde-corps

Soit tu te débines encore

Soit tu franchis le pas

 

REFRAIN

 

Mais tu n’viendras pas chialer

Si tu te retrouves tout seul

A te traîner ta sale gueule

Dans ton spleen niais

Alors c’est encore

Ou c’est fini

C’est la mort

C’est la vie

 

Jack Simard (2016)

Folie douce

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FOLIE DOUCE

 

On dit que je suis fou

Malade et maboul

Siphonné d’la ciboule

Bête comme un sac de clous

On dit que j’suis pas tout seul

Que mes fils se croisent

Qu’il me manque une case

Une pièce au puzzle

 

On dit que j’suis frappé d’la courge

Et que dans mon carafon

Plus rien ne tourne rond

Que tous mes voyants sont au rouge

J’ai comme on dit un grain

Un petit pet au casque

Mais je jure que sous mon masque

Ça va très bien, ça va très bien

 

Je joue les imbéciles heureux

Rescapé des malheureux

Je me soigne à la folie douce

Et j’attends que ça pousse

J’ai tellement côtoyé le pire

Que je me permets seulement

De danser et de rire

De battre dans le vent

 

On dit que j’suis barré

Que je suis frappadingue

Parce que je me distingue

De mes airs aliénés

Je n’ai pas parait-t-il

Inventé la poudre

Et devrais me résoudre

À filer à l’asile

 

On veut me coller aux cernes

Des étiquettes en DIS-

Conclusions réductrices

Pathologies modernes

En ce qui me concerne

Je connais mes arrières

Si bien que j’les enterre

De peur qu’ils ne m’internent

 

REFRAIN

 

On dit que je n’ai pas la lumière

À tous les étages

Mais j’suis l’idiot du village

Le plus heureux de la terre

Et j’y vois tellement clair

Qu’il m’arrive souvent

D’abandonner sciemment

Mes neurones au vestiaire

 

Pour jouer les stupides

Et crier mes névroses

Pour me livrer aux choses

Et danser dans le vide

Puisqu’on ne me l’a pas donnée

Je veux saisir ma chance

M’offrir la décadence

D’être fou à lier

 

REFRAIN

 

Jack Simard (Mai 2016)

Sauvage

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SAUVAGE

 

Montre-moi un peu qui tu es

Qui tu tais, qui tu terres

Qui tu tues là derrière

Qui es-tu pour de vrai

 

Sous les façades et les faux airs

Sous les fausses identités

Dans ton propre et ton figuré

Dans tes propriétés privées

 

Y’a t il quelqu’un là-dedans

De hors du commun

Là en veille et sous couvert

Au travers des paravents

 

Derrière l’écran dans tes écrins

Sans les cadrans, les carcans

Romps les rangs de tes arcanes

Allez lâche-moi les chiens

Sauvages…

 

Quelle âme impie et impudique

Quelle exception exotique

Quel animal sommeille

Dans ton plus simple appareil

 

Quels mystères sous les manières

Quels secrets sous les attraits

Quel regard sous tant d’égards

Sous tes allures de fausse facture

 

Là sous tes tifs, tes maquillages

Sous tes doubles vitrages

Fais sauter les camisoles

Fais voir ton côté rock’n’roll

 

Allez soulève un peu le voile

Et dépouille ton naturel

Et mets ta fougue à poil

Tel quel

Sauvage…

 

Qui se planque là sous le corps

Au revers des médailles

Au plus profond de tes failles

Montre-moi l’envers du décor

 

Qui tu parques sous tes profils

Sous les styles et sous les marques

Je veux voir le pile de ta face

Et le repli sous la glace

 

Fais voir un peu ton vrai visage

Sans les habiles habillages

Qui es-tu tapi dans tes chairs

De quoi t’as l’air à découvert

 

Quand tu laisses vivre en plein

Tes plus profonds instincts

Quand tu te délivres de toi

Dans tous tes états

Sauvages…

 

Puisqu’on ne voit jamais vraiment

À l’intérieur des gens

Sous la lumière artificielle

De nos fenêtres virtuelles

 

Là dans le off de l’officiel

Dans nos coffres confidentiels

Public, incognito

Recto, verso

 

Il y a un héros en chaque homme

Parfaitement particulier

Tous autant que nous sommes

Pluriels et si singuliers

 

Nous sommes extraordinaires

Chacun avec ses mille talents

Des milliards d’exceptions sur terre

Et de putains de grands enfants

Sauvages

 

Jack Simard (Octobre 2016)

Les Pirates

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LES PIRATES

 

Je veux bien faire le premier pas

Je veux bien donner la couleur

Je veux bien ouvrir la voie

Et puis jouer les éclaireurs

Je veux bien prendre les devants

Aller défricher les tendances

Tout démonter cran par cran

Et réimprimer les cadences

 

Je veux bien sonder les futurs

En allant tâter leurs terrains

Prendre leur température

Et vous mettre au parfum

Je veux bien prendre les rênes

À bout de mes bras nus

Je veux bien prendre la peine

Et m’y jeter à corps perdu

 

Mais j’veux ni vous forcer, ni vous astreindre,

Ni vous brider, ni vous contraindre,

Ni vous embarquer sans bouée

Sur mon arche de Noé

Là sur mon radeau de misère

Où vole et vogue la galère

J’ai juste besoin de vous savoir là

Autour de moi

Et que vous m’aimiez quoi qu’il en soit

 

Je veux bien être le cobaye

De nos élans de renouveau

Je veux bien monter sur mes chevaux

Sur mes plus beaux chevaux de bataille

Je veux bien provoquer les choses

Et y mettant le feu aux poudres

Alors je me lance enfin et j’ose

Tente le tout pour en découdre

 

Je veux bien prendre les risques

J’en assumerai les conséquences

Explorer de nouvelles pistes

J’irai cramer ma dernière chance

J’veux bien tout prendre sur mon p’tit dos

Tout supporter aux quatre vents

Et porter par monts et par vaux

Le combat de mes rêves d’enfant

 

Refrain

 

Alors d’accord je me désigne

Je vais me mettre à l’écriture

Me sacrifier aux premières lignes

De ce qui sera notre aventure

Et si vous me laissez ne serait-ce

Que l’illusion d’un espoir

J’irai me jeter dans sa brèche

Avec toute ma force d’y croire

 

Et seulement à partir de là

Nous pourrons espérer refaire

Le monde et tout ce qu’il abat

Par-delà ses hémisphères

Et nous serons des pirates

Les plus grands vandales de la vie

Et nous pillerons cette ingrate

Jusqu’à la moelle, jusqu’à la lie

 

Refrain

 

Jack Simard (2017)

Permettez que je vous embrasse

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PERMETTEZ QUE JE VOUS EMBRASSE

 

Et si pour une fois

On ravalait nos frousses

Oubliant le pourquoi

De l’histoire à nos trousses

Et si pour une fois

Contre nos différences

On tentait l’expérience

De se tendre les bras

 

Et si pour une fois

On cessait les grimaces

D’être trop à l’étroit

Dans nos vies, nos espaces

Pour voir un peu plus loin

Que le bout de nos peurs

Pour à brûle-pourpoint

Se serrer en plein coeur

 

On est seul ici-bas

Mais on a cent fois la place

D’ouvrir nos petits bras

Pour les copains qui passent

On n’va pas rester là

À se regarder face à face

Alors permettez moi..

Que je vous embrasse

 

Et si pour une fois

On faisait fi des autres

Des valeurs et des lois

Pour écouter les nôtres

On est tous ici bas

De même sang, de même race

Croulant sous les mêmes poids

Et vers la même impasse

 

Et si pour une fois

On s’offrait cette offense

Tant qu’on en a le droit

Tant qu’on en a la chance

De faire un peu de place

Auprès de nos confiances

De s’ouvrir l’espace

De nos états d’urgence

 

REFRAIN

 

Et si pour une fois

Je vous brisais la glace

Qu’on m’voit comme je vous vois

Derrière la carapace

Si j’osais l’impudence

De faire le premier pas

En mon âme et conscience

Que diriez-vous de moi

 

Et si pour une fois

J’osais la confidence

Quoi qu’il en soit

Quoi qu’ils en pensent

J’suis juste un p’tit gars

De l’Est de la France

Qui a besoin de vos bras

Pour se donner du sens

 

Jack Simard (avril 2016)

Toi ou moi

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TOI OU MOI

 

C’est moi ou tu deviens fou 

C’est moi ou c’est n’importe quoi

C’est moi ou on ne s’entend pas

C’est moi ou j’comprends rien du tout

 

C’est moi ou c’est aberrant

C’est moi ou y’a maldonne

C’est moi ou tu déconnes

C’est moi ou tout fout l’camp

 

On est mort-nés dans les mêmes roses

Et tailladés dans le même bois

Mais pourtant entre toi et moi

Il y a deux mondes que tout oppose

 

Je me sens comme un étranger

Orphelin au beau milieu des tiens

Je me sens errer comme un chien

Comme un humain abandonné

 

C’est moi

Ou c’est ma gueule

Rassurez-moi

J’suis pas tout seul

 

C’est qui est sûr c’est qu’rien n’l’est moins

Et que ça saute à la figure

Mais peu m’importe d’où ça vient

Puisque ça va contre-nature

 

Y’a le présent qui me dépasse

Y’a la vérité qui m’échappe

Y’a le passé qui nous rattrape

Faut voir l’absurdité en face

 

Et c’est tellement évident

Que tout ça n’a plus aucun sens

Que c’est même un non-sens

Que d’aller contre-courant

 

C’est clair comme les encres mortes

Qui coulent de mes sources taries

J’me sens si faux par ici

Que ta réalité m’emporte

 

REFRAIN

 

Je ne dois pas être à ma place

Pour voir si sombre en ton limpide

Et ça me fait comme un grand vide

Et ça me prend tout ce que tu déplaces

 

J’ai dû rater le rendez-vous

Qu’on s’est donné aux antipodes

J’ai du rater un épisode

Notre histoire ne tient plus debout

 

Je me sens 1 : anachronique

2 : détonnant, 3 : archaïque

Je n’peux plus me plier en quatre

Et j’en ai ras le cul d’me battre

 

J’suis OVNI dans ton ciel noir

Un bâtard, un extraterrestre

Tes horizons me séquestrent

Et j’n’y vois plus d’échappatoire

 

REFRAIN

 

Quand bien même j’fais des efforts

Tu vois bien qu’on n’a plus rien à voir

Tu m’envoies me faire décevoir

À tous les coups dans ton décor

 

Et puis d’abord ma p’tite dame

Ça ne te fera ni chaud ni froid

Quand tu reprendras tes droits

Et quand je te refilerai mon âme

 

J’irai ailleurs me les faire pendre

Puisque tu ne veux pas de mes yeux doux

Je vais tout de même pas me fendre

À me travestir à ton goût

 

Et puis franchement à quoi ça sert

De s’acharner dans l’indifférence

Laissons parler les évidences

L’un de nous deux bat de travers

 

REFRAIN

 

Jack Simard (2017)

La voisine

Présent sur l'Album Du Bruit pour rien

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LA VOISINE

 

Ce soir encore on est passés

De l’autre côté des barrières

Pour aller piétiner les rosiers

Et pour montrer nos derrières

 

A cette peste sentinelle

Qui épie nos faux pas

Pendant qu’on hurle au ciel

Qu’on est toujours là

 

Sur le mur en équilibre

On boit les adrénalines

On se sent tellement libres

Quand on flirte avec la voisine

 

On voit bien ses yeux plantés

Entre les lames des persiennes

Mais on se laisse happer

Par le chant des sirènes

 

Dansons sur le mur

Et cassons-nous la voix

Chantons tant qu’on est là

Et rions à sa figure

Sautons la clôture

Dépassons le trépas

Emboîtons-lui le pas

Et piétinons les sépultures

 

Curieux sans doute un peu trop

Mauvais joueurs peut être aussi

On sait que l’on risque gros

A venir salir nos bottes ici

 

Qu’il ne faut pas croquer dans ses pommes

Qu’il ne faut pas boire de son eau

Mais tous ces ultimatums

Ne font que remuer le couteau

 

Alors on dompte ses vipères

On apprivoise ses oies

On se joue de ses chimères

On la provoque, on la tutoie

 

Mais on n’va pas se livrer tout cru

Dans ses pièges empoisonnés

Alors si elle veut nous botter l’cul

Faudra bien qu’elle vienne nous chercher

 

Dansons sur le mur

Et cassons-nous la voix

Chantons tant qu’on est là

Et rions à sa figure

Sautons la clôture

Dépassons le trépas

Emboîtons-lui le pas

Et piétinons les sépultures

 

Merde on n’est pas des enfants sages

On aime trop jouer les vandales

Alors même si on n’a plus l’âge

C’est trop tôt pour se faire la malle

 

Alors quand elle brandira sa faux

Et qu’elle sortira de sa planque

Comme pour effrayer des corbeaux

On dansera comme des branques

 

Dis-moi qu’on rira aux éclats

En faisant nos plus belles grimaces

Qu’elle se souvienne de ces nuits-là

Et de combien on était classes

 

Plutôt crever qu’être raisonnables

Alors on va danser sur les œufs

On va faire la cour au diable

On va jouer avec le feu

 

Dansons sur le mur

Laissons aller nos pas

Chantons tant qu’on est là

Et rions à sa figure

Sautons la clôture

Dépassons le trépas

Emboîtons-lui le pas

Et piétinons les sépultures

 

Jack Simard (mars 2014)

Ça Pue

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ÇA PUE

 

Il semble bien qu’on ait perdu

Il y a des signes qui ne trompent pas

Car cette fois c’est bel et bien là

C’est d’un fatalisme absolu

Je ne sais pas d’où ça vient mais ça pue

 

J’ai comme l’impression désolante

Qu’on est dans un drôle de pétrin

Que c’est comme le début de la fin

La veille de lendemains qui déchantent

Je le sens mal et j’suis pas bien

 

Ça nous pendait pourtant au blair

Ça fermentait sa mascarade

La voilà qui nous rend malades

On a beau avoir eu du flair

On ne peut plus renouveler l’air

 

On est condamnés oui mais alors

Mis à mal mais pas en échec

On est vidés mais pas à sec

Dégoûtés mais pas d’accord

Abattus mais pas morts

 

Dépassés mais pas trépassés

On a perdu mais on rejoue

On est rendus mais bien debout

Écrasés mais pas crevés

Touchés mais pas coulés

 

Mais d’où me vient ce mauvais souffle

Comme des relents dans mes rues

Ça sent le roussi et l’esbroufe

Ça me bouffe et ça m’étouffe

C’est à vomir tant ça pue

 

Cette tendance nauséabonde

Qui ne m’inspire que du dégoût

Me dégouline par les égouts

Contaminant tout ce bas monde

Ça pue des années à la ronde

 

J’y vois là le signal funeste

Qu’est déclenché l’innommable

Comme une bombe abominable

Qui s’en va relâcher son lest

Autour de mon pays qui empeste

 

REFRAIN

 

Voilà cette armée de cafards

Gorgée de ses courants infects

Cette tendance abjecte

Qui nous refoule ses marées noires

Et qui s’empare de notre histoire

 

Sont-ce les cœurs qui se décomposent

Sont-ce les cervelles qui stagnent

Quoi qu’il en soit cette nouvelle vague

Ne sentira plus trop la rose

C’était dans l’ordre des choses

 

On a beau faire, j’aurai beau dire

On ne peut plus faire l’autruche

Ôtons nos masques, nos capuches

Car c’est pas fini d’être pire

On sait comment ça va finir

 

REFRAIN

 

Jack Simard (janvier 2016)

Du mouvement

Présent sur l'Album Du Bruit pour rien

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DU MOUVEMENT

 

Une foule d’images

Un grand tourbillon

Des mots sur des pages

Une émulation

Une envie maladive

Un convoi de questions

Une locomotive

Et cent mille wagons

 

Une armée de visions

Une pincée de rigueur

Et cette obsession

Des rimes, des couleurs

Une panoplie de sens

Un rien de génie

Des correspondances

Un brin de folie

 

Une collection d’instants

Un magma de souvenirs

Des gens différents

Des histoires à écrire

Des rêves improbables

Et des voies secrètes

Des lois indomptables

Et cent mille recettes

 

Des angles de vue

Des cadres sans bords

Des fils, des tissus

Tout un tas de décors

Un vide à combler

Un rythme entêtant

Un silence à meubler

La cavale du temps

Il faut surtout et par-dessus tout

Se mettre à nu debout devant

Il faut surtout et par-dessus tout

Du mouvement, du mouvement

 

Des lectures, des voyages

Des gens hors du commun

Du soleil, des orages

Des fourmis dans les mains

Des douleurs, des angoisses

Des sauts vertigineux

Des pics des crevasses

Des lumières dans les yeux

 

Des étincelles

Des révélations

Des sources nouvelles

Et de l’admiration

Une paire de peurs

Sous sa propre griffe

Un esprit à fleur

Et des nerfs à vif

 

Du remous, des ondes

Des flashs dans la tête

Une énergie profonde

Le temps qui s’arrête

Et puis qui reprend

Agitant ses symboles

Dans un grand torrent

Sur fond rock’n’roll

 

Cent mille pas de danse

Une immense euphorie

Des mains qui balancent

Des basses et des cris

De la vie qui va

De l’amour qui plane

Et mon cœur qui bat

Pour toi ma Laurane

 

Il faut surtout et par-dessus tout

Se mettre à nu debout devant

Il faut surtout et par-dessus tout

Du mouvement, du mouvement

 

Jack Simard (2013)

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